Salut !
Je suis à Parme. Pour être précis, je suis dans une galerie marchande d’un supermarché de la périphérie. Il pleut très fort. Ça fait une demie-heure que je suis arrivé.
Je suis parti tôt ce matin. Levé à 6h30, à 7h je marchais déjà. Hier soir, concernant Parme, trois options s’offraient à moi :
1. M’arrêter et dormir avant.
2. Dormir à Parme. Cette idée ne m’enchantant guère.
3. Faire étape après Parme. Avec déjà au moins 25 kms pour y arriver, je me dis que ça risque d’être difficile de sortir de la ville en fin de parcours. Psychologiquement et physiquement.
Une fois de plus, je n’ai fait que de la route. Avec plus ou moins de circuLation suivant l’heure. Et plus ou moins de place pour marcher. Certains échangeurs ont été difficiles à passer. Je vois bien que des conducteurs ne me voient qu’au dernier moment. Surtout dans les virages. Quant aux camions, je leur complique la tâche quand en face d’eux arrive le même gabarit. Mais dans l’ensemble, ça va. Tout le monde joue le jeu. Je ne manque pas de saluer les routiers qui se déportent en arrivant à ma hauteur.
Après deux heures de marche, je m’arrête prendre un café. Pour la première fois, le patron ne comprend pas ce qu’est un « café américano ». On en rit. Je me dis que je devrais m’en souvenir pour la suite. Certaines expressions sont valables dans des régions, mais inconnues d’autres. Je vérifierai dans les jours qui viennent.
Je me remets en route. Pas de village. De la route, que de la route. De longs tronçons, et beaucoup de camions. Le ciel est plutôt couvert ce matin. Il se dégage un peu au moment ou je choisis de faire une pause sur une « aire de repos » de la voie rapide où je me trouve. Je remarque que les barrières de sécurité sont très hautes. Elles m’arrivent à la poitrine ! Et très large, donc difficile à enjamber. De fait, je renonce à m’asseoir et fais ma pause debout.
J’ai repris la route depuis une deme-heure quand je vois à 50 m un camion de 38 tonnes s’approcher dangereusement de la barrière. Je comprends de suite que si il passe comme ça à ma hauteur, il m’emporte avec lui. Instinctivement je mets ma main gauche sur la barrière. Mais je sais que je n’ai ni le temps de l’enjamber, ni le temps d’enlever mon sac pour grimper rapidement. Je fais de grands signes au chauffeur ! Il ne s’écarte pas. Je continue en pestant. A 10 mètres de moi il se pousse enfin. Ça m’a mis un gros coup de pression. Est-ce la loi des séries ?! Un autre camion me refait le même scenario quelques minutes plus tard. Je fais de grands signes. Le camion se rapproche. Je me vois pris entre le 38 tonnes et la barrière… il finit par réagir à une dizaine de mètres de moi. Les deux chauffeurs étaient au téléphone…
C’est en souriant que j’arrive enfin à la sortie de la zone commerciale
de Parme. Et pour cause ! Le premier magasin que je vois est un… Décathlon. Sans hésitation, je le prends en photo et m’installe pour faire une pause-déjeuner sur le parking que je trouve luxueux, puisqu’équipé de bancs. Il me reste environ 6 kms jusqu’au centre. Le ciel est un peu gris. Il fait très bon.
En y réfléchissant, il m’aurait été impossible de dormir avant Parme. Je n’ai traversé aucun village digne de ce nom. Il me reste donc deux options. Je suis plutôt partant pour la 3. Passer la ville aujourd’hui.
J’ai soif. Une grosse soif d’eau gazeuse. Comme tous les jours. Je sais que je vais forcément passer devant un supermarché. C’est chose faite 2 kms plus tard. Il tombe quelques gouttes. L’air est devenu subitement très humide. J’entre dans le supermarché. On m’autorise à garder mon sac et mon bâton. Je trouve vite mon bonheur : une marque d’eau gazeuse dont les bouteilles sont rouges. Elles sont plus gazeuses que les autres. J’adore ! Quand je ressors, il pleut très fort. Je m’installe sur un banc, dans la galerie marchande. J’ai 1,5 litre de mon précieux liquide. Tout va bien. C’est le moment de donner des nouvelles sur le Blog, me dis-je.
L’article est écrit. La moitié de ma bouteille a été appréciée à sa juste valeur. Il pleut encore… 😉
A bientôt !
Mahdi du Camino
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