Salut !
Voilà bien longtemps que je n’avais pas goûté à la douce promiscuité des dortoirs. Ah, quel bonheur de retrouver ces bonnes vieilles odeurs de pieds et de transpiration. C’est marrant, quelle que soit la voie… elles ne changent pas.
Mon sommeil durant les grandes randonnées non plus ne change pas. Toujours le même scénario depuis des années : j’arrive claqué à l’étape. Je ne fais pas de sieste pour être sûr de dormir plus tard. Le soir venu, je suis en pleine forme, et il me faut un temps fou pour m’endormir d’un sommeil léger et hyper fractionné. Je me remonte le moral en me disant que je dois tout de même assez dormir puisque j’arrive à destination.
A mon réveil je ne savais pas quel temps il faisait. L’hospice étant en pleine réfection, des bâches m’empêchaient de profiter de la vue. C’est donc au petit déj qu’une dame marchant avec ses deux gamines et deux ânes, m’apprend qu’il fait très moche. Brouillard et pluie annoncés pour la journée. Certains décident de rester une nuit de plus. Pas question de rester. Même si l’ambiance est sympa, on sent que ce sont surtout des randonneurs qui sont là. Je n’ai pas senti cette chaleur que je ressens rapidement dans de grosses auberges de départ du Camino. Sans vouloir faire de comparaison, bien sûr. Croiser plusieurs personnes dès le matin sans que personne ne se salue, a tendance à me donner envie de reprendre la route rapidement.
Ce que je fais sous la pluie et un peu de brouillard. Du coup, les nombreuses pierres de la descente ne sont pas du tout rassurantes. D’autant plus que le sentier est régulièrement bien trempé. J’ai glissé et failli tomber plusieurs fois. Heureusement, je m’en suis tiré à chaque fois avec une bonne frayeur. Hier, j’ai vraiment eu de la chance de monter sous le soleil.
La descente a été moins violente que je ne l’avais imaginé. Mais qu’elle fut lonnnnnnngue. Mes jambes ont bien souffert. Du haut des cuisses jusqu’au bout des orteils ! Ayant pensé marcher deux heures de plus que l’étape du topo guide, j’ai vite changé d’avis. Me voilà donc à Echevennoz. Bonne surprise à l’arrivée. Suivant les instructions du guide, je suis allé au restaurant gérant l’hébergement, avec l’idée de dormir en dortoir. Et là, allez savoir pourquoi, au lieu de 15 € pour une nuit seule, on m’a proposé 23 € avec petit déj… dans une chambre double rien que pour moi. La double fait 40 € sans petit déj. Vous vous doutez bien que j’ai accepté. D’autant plus qu’hier soir mon voisin de dortoir ne devait pas savoir ce qu’était le respect des autres…
Les étapes ne sont pas faciles du tout. D’ailleurs, je me rends compte que regarder les cartes de dénivelés avant de partir, et les parcourir sur le terrain sont deux choses bieeeeeeen différentes. Le topo guide m’annonce une semaine de journées assez hard. Maintenant je comprends les avertissements en début des descriptifs. Certaines mettent même en garde des marcheurs aguerris. Traduction pour moi : tu vas en chier souffrir.
Sur ce, ici il fait bien beau, mais le « village » est vraiment perdu. Comme il n’y a rien à faire, j’en profite pour partager avec vous. Hélas, la majorité des photos que je prends en marchant sont dans l’appareil photo. Impossible de les transférer sur la tablette d’où je vous écris. Ça devrait être possible à Aoste où un cyber café est annoncé. En attendant, je vous écris depuis la jolie fontaine en photo. Je le répète, il n’y a rien à faire ici… si ce n’est attendre le repas du soir. Servi à… ? Non, pas à 19h15. A 19h30 cette fois-ci. Et l’heure approche de la même façon que je marche toute la journée : à petits pas.
L’hébergement est juste en dessous de l’église.
La jolie fontaine en face de l’église.
Mon petit chez moi pour ce soir…
Vous la voyez la petite maison, en haut à gauche ? Ouais, il y en a qui doivent être bien tranquilles…
A bientôt !
Mahdi du Camino
PS : chaque fois que je le pourrai, je mettrai les prix des hébergements et d’autres informations susceptibles d’être utiles.
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