Ça fait des mois que je me répète que j’ai de la chance. Et je suis persuadé qu’à force de me le répéter, je ne fais que l’augmenter.
Les gens ne comprennent pas toujours quand je leur dis que c’est la cinquième fois – sans même compter Arles-Toulouse, l’an dernier- que j’arpente le Chemin vers Compostelle. Certains doivent se dire que cela n’a plus d’intérêt… Ils se trompent lourdement.
Chaque fois que je pars, je me dis: « Quelle(s) surprise(s) me réserve le Camino? Cette année, contrairement aux autres, je ne suis pas venu réfléchir à une situation particulière et encore moins ruminer des problèmes personnels comme ce fut le cas -trop- souvent. Pour une fois, je suis parti sans me dire: « Si seulement je pouvais rencontrer l’amour de ma vie ». Et pour cause, je l’ai déjà rencontré!
De fait, dès les premières foulées, je me répétais que j’avais énormément de chance. J’ai la chance d’avoir rencontré ma compagne Françoise sur ce même Camino, en 2006. J’ai la chance de vivre une très belle histoire d’Amour avec elle (le A majuscule est volontaire). J’ai surtout la chance de pouvoir être moi-même avec elle. Je n’ai jamais l’impression d’être jugé ou jaugé. C’est un luxe selon moi!
Je me répète que j’ai la chance d’avoir une famille formidable. Des frères et soeurs sur qui compter, qui comme Françoise, me soutiennent dans mes projets… même les plus fous. Que je sais où trouver quand ça va ou quand ça va moins bien.
Je me répète aussi que j’ai beaucoup d’ami(e)s. Je ne parle pas des copains et copines, là aussi je suis comblé! Non, je parle de vraies amitiés. Celles qui traversent le temps sans encombre. Celles qui résistent à tout.
Amour sentimental, amour familial, amour amical… j’ai tout ça.
Oui, j’ai vraiment de la chance.
Répondre à FRANCOISE Annuler la réponse