Salut !
Que cette journée fut belle ! J’en ai pris plein les yeux. Et ceux qui me suivent via Facebook tout autant, je crois Oui, j’ai vraiment été gâté. Dès le lever du jour le ciel était dégagé. Le soleil s’est vite mis au travail. Si bien qu’à 8h il faisait déjà beau et bon. Ça m’a vite fait oublier ma courte nuit. A en croire mon réveil, il est inutile que je me couche avant une heure du matin. Il est toujours une heure passée quand je regarde l’heure, attendant désespérément le marchand de sable…
Mon hôte m’a servi un bon petit déj, avec une confiture de fraises tellement mmmmmh ! J’en ai profité pour lui demander comment se faisait-il que lui, sa femme et leur fils parlent si bien français. Il m’a expliqué que tous les gens natifs de cette région avaient appris le français tout petit, à l’école. J’ai appris dans la foulée que les gens de sa génération avaient tous des prénoms français. Les noms de rues aussi sont en français. Pratique pour moi qui n’ai pas encore bien réviser mon italien. En arrivant aux étapes je n’ai pas vraiment la force pour ça. Ça va venir.
Pour en revenir à cette journée de marche, la descente a été plutôt douce. Sauf dans la dernière demi-heure. Et surtout, surtout, le dernier kilomètre piquant sur Aoste. Je l’ai bien senti celui-là ! Et le sens encore.
Mais avant d’arriver là, j’ai eu des paysages magnifiques. Les hauts sommets sont tellement beaux ! Certains, encore enneigés, ajoutent une touche de majesté, à des moments où je me sens déjà tout petit. Ils règnent en maîtres. Ils imposent. On se plie. On se fait valet. Ou on rebrousse chemin. Tout affrontement serait vain. Perdu d’avance.
Les jours passant, je me découvre une relation particulière avec ces montagnes. Parfois, je les trouve agressives. Dures. Infranchissables. Et insondables pour l’hyper urbain que je suis. Paradoxalement, à d’autres moments je les trouve bienveillantes. Presque chaleureuses.
Si les vaincre me semble impossible, les apprivoiser me paraît être dans mes cordes. Pour cela, je les franchis avec douceur et respect. Je pose doucement chacun de mes pieds à chaque pas que je fais. En montée comme en descente. Je ne plante mon bâton que si c’est nécessaire. Et sans brutalité. Dans ma progression j’avance doucement. Parfois très doucement. Complètement à l’inverse de mes habitudes. Chaque marque de respect réduit la distance entre les maîtres et le valet. Chaque pas diminue les mètres entre moi et la vallée.
Je n’ai jamais été à l’aise en montagne. Pourtant, chaque fois que je m’y retrouve me vient toujours cette sensation qu’elle a des choses à m’apprendre. Je crois que l’humilité est une des premières leçons de ce maître…
A bientôt !
Mahdi du Camino
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